ARMOIRIES  DE
JACQUES HERTEL DE LA FRESNIÈRE
SEIGNEUR DE CHAMBLY
PÈRE DE
JACQUES HERTEL DE COURNOYER
SEIGNEUR DE COURNOYE
suite

Il est normal de penser que les nouveaux censitaires ont sûrement ouvert de nouvelles routes ou chemins pour communiquer entre eux et les seigneuries avoisinantes. Je pense qu’au départ ces routes ou chemins ont été tracés suivant les habitudes de déplacements des habitants et plus tard tracés d’une manière plus définitive par le grand Voyer.

 

Un de ces personnages, monsieur René Amable Boucher de Boucherville, fut l’un de ceux qui tracèrent officiellement nos premières routes de lignes. Les principales, appelées chemin de ligne, sont le chemin de ligne de Verchères et le chemin de ligne de l'Église.

 

L’esprit religieux est très développé chez les premiers habitants. Suivant les études réalisées par monsieur Georges Bellemare, entre 1730-41, les censitaires sont desservis par la paroisse de Verchères. En 1741, la paroisse de St-Charles est fondée et les habitants de St-Marc ont le choix entre les deux paroisses mentionnées. Les premiers actes religieux sont inscrits dans un premier registre de la fabrique de St-Marc en 1794 et les habitants de la seigneurie de Cournoyer sont maintenant desservis par leur paroisse de St-Marc, le premier curé étant monsieur le curé Joseph Martel.

Chemin de ligne de l’Église

René Amable Boucher de Boucherville :

À cause du choix du terrain de l’Église, un ancien procès verbal de chemin (probablement pour l'entretien du  chemin de ligne de Verchères) rendu le 7 juillet 1790 est annulé et le grand Voyer ordonne de marquer le nouveau chemin de lignes, à partir de la troisième concession vers la rivière Richelieu pour arriver près de l’église (rapport du 24 juillet 1792, publié le 23 septembre 1792. La publication est lue à l’Église et signée par Joseph Lachapelle, capitaine de milice.

À la lecture du rapport du grand voyer, on peut affirmer que la route de Verchères actuelle, ancien chemin de ligne de l’église, n’existait pas officiellement avant 1792. Le seul chemin de ligne qui desservait la population des concessions intérieures était le chemin de ligne de Verchères, aujourd’hui appelé ancienne route de Verchères ou  chemin de Cournoyer.

 

Généralement, avant la construction de l’église de la paroisse de Saint-Marc, les paroisses de Verchères et de St-Charles ont desservi les habitants de la seigneurie. On se rappelle qu'avant 1741 les habitants se rendaient à Verchères par le chemin de ligne de Verchères et après 1741 une partie des habitants se rendaient à St-Charles pour les services religieux par le même chemin.

 

En 1792, lorsque l’on décide de fonder la paroisse religieuse de St-Marc, il est bien naturel que les habitants, particulièrement ceux qui vivaient à l’intérieur du territoire, aient voulu construire un chemin qui les rapprocherait de leur église et de leur village. Et, ce chemin que l’on nommera le chemin de ligne de l’Église sera construit de la troisième concession (rang des soixante) jusqu’à la rivière Richelieu. À son implantation, ce chemin passait-il entre le presbytère et l’église pour se rendre directement au chemin de front de la première concession près de la rivière ou en suivant le cimetière pour descendre vers la rivière à l'endroit actuel? Il faudrait étudier à fond le premier procès-verbal dressé par le grand Voyer, mais pour moi ce point demeure une interrogation. Je me rappelle que ce chemin passait devant l'ancienne école (aujourd'hui entre l'ancienne et la nouvelle) et l'on pouvait aller directement vers les remises à chevaux et l'église ou bien se diriger vers Beloeil sur la rue de la Fabrique actuelle jusqu'à la rue Verchères et se rendre vers le Richelieu. La division entre l'intersection de la rue de la Fabrique et Verchères vers l'intérieur des terres n'existait pas.

 

Les habitants de la quatrième concession (rang des quatorze) étaient obligés de prendre le chemin de ligne de Verchères pour se rendre à la première concession, vers l’église. Ce chemin se trouve un peu dépasser le traversier en bordure du lot 75 et les suivants

 

Les chemins sont en terre et parfois difficilement praticables.

On peut penser qu’avant la construction du chemin de ligne de l’église, d'autres chemins existaient, soit en partie ou en totalité. La majorité de ces chemins sont appelés chemins de front. Cet énoncé est sommaire puisqu’une autre étude précisera davantage l’historique des routes, chemins, rues, etc.

 

Naturellement, on peut également présumer que ces chemins ou routes se sont construits graduellement suivant les besoins du moment.

En voici quelques-uns:

Le chemin de front de la première concession :

Ce chemin longe la rivière Richelieu. Ce chemin a porté plusieurs noms comme route 47 et aujourd'hui route 223. Cette route est une route provinciale. Le nom municipal se nomme rue Richelieu. Le chemin de front de la première concession commençait à partir du chemin du moulin à scie situé au coin rond et se dirigeait jusqu'à la limite de St-Antoine.

 

Le chemin de la deuxième concession, chemin de front, le rang des trente. On peut supposer que le rang a débuté près du chemin de ligne de Verchères. Depuis ce point, se diriger vers le chemin de ligne de l’Église qui n’existait pas au début et le dépasser après ou avant son existence.

 

Le chemin de la troisième concession est le rang des soixante. Ce chemin de front a possiblement débuté à son intersection avec le chemin de ligne de Verchères vers les limites de Ste-Julie. St-Amable n'existait pas à cette époque. Il y a eu possiblement construction de ce chemin en direction de St-Antoine.

 

Les chemins reliant ces chemins de front : le premier, le chemin de ligne de Verchères longeant les lots d'un côté 73, 113, 112, 111, 110, 109, 499, 500, de l'autre 74, 75, 76,108, un peu dépassé la courbe après le traversier

Et vers 1792-93 le chemin de ligne de l’église.

On peut également supposer que certaines rues, en terre, existaient dans le village de St-Marc

Lien sur la liste des Seigneurs de Cournoyer : Seigneurs

 

(Suite) : La création de la municipalité de St-Marc et ses voisines

 

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Publié le 19 avril 2009

Modification : novembre 2016