Allocution de Frédéric Trépanier
le 28 septembre 2013

20e de la Société d’histoire St-Marc

 

 

Mesdames, Messieurs Amis de l’histoire, bonsoir.

 

Une bonne nouvelle nous a été annoncée dernièrement;  le gouvernement via son ministère de l’éducation réformera l’enseignement de l’Histoire dans nos écoles. Pour nous, membres de Sociétés d’histoire, nous applaudissons l’initiative. Bravo!

 

On dit toujours : pour savoir où on s’en va, il faut savoir « d’où cé qu’on dvient »!

 

Tout va tellement vite aujourd’hui, et les moyens techniques de toutes sortes à la portée de tous donnent l’impression que les recherches historiques sont à portée d’un clic sur l’ordi et que surtout les jeunes n’ont pas de temps à perdre avec l’histoire. Exemple, tu veux savoir qui était Jacques Cartier, non ce n’est pas un pont et clic, voilà la réponse qui apparaît sur l’écran. En somme, si tu réfères à l’histoire de façon que je dirai à la pièce, les chances de savoir « D’où tu dviens » sont minces. De là à savoir où tu t’en vas, et bien, tu fais confiance à ceux qui t’y mèneront sans trop savoir ou comprendre le comportement du monde dans le pays dans lequel tu vis.

 

A mon avis, la mémoire collective d’un peuple se situe au niveau du souvenir des évènements qui nous amène à mieux, ou a bien comprendre l’évolution de la société dans laquelle nous vivons tel : la démocratie, l’agriculture, la religion, la laïcité, l’économie, la constitution et bien d’autres….

 

Des gestes, des traces laissées par nos ancêtres, la préservation des objets utilisés dans leur temps et qu’ils nous ont transmis de génération en génération nous permettent sans aucun doute d’apprécier ce que nous avons aujourd’hui.

 

Non ce ne sont pas que de vieilles affaires, des vieilleries comme dirait l’autre;  non ce sont des références qui nous font comprendre le génie de nos ancêtres, leur débrouillardise, leur patience;  en somme l’évolution du temps jadis à nos jours.

 

Nos ancêtres travaillaient fort sur leur terre avec l’aide indispensable du cheval, remplacée par la suite par….. le tracteur. Aussi le cheval fut remplacé pour les déplacements par l’automobile, la glacière par le réfrigérateur ou frigidaire, la lampe à l’huile par l’électricité qui donna vraiment un coup d’envol à l’évolution des technologies d’aujourd’hui. Exemple : dans le temps les enfants fabriquaient leurs jouets telles les boîtes à savon, roulaient des vieux pneus, utilisaient un vieux carrosse, etc.. , pour en arriver aujourd’hui à jouer avec leur tablette I Pad, posséder un I Tune pour la musique, et un I Phone : téléphone intelligent. On comprend cette évolution des jouets parce que ces derniers sont conservés dans des musées.

 

En somme, quand ces traces ou ces références disparaissent du décor ou sont détruites la mémoire n’a plus aucun repère de références prouvant que tout cela a existé. Disons que c’est plus difficile à prouver.

 

Un exemple à Saint-Marc.

 

Un évènement assez récent mettant à l’épreuve la mémoire collective en rapport avec la disparition d’un bâtiment;  une des plus anciennes maisons de Saint-Marc.   Si je vous dis : la maison Tétrault-Ducharme, HA! Votre mémoire se met en marche pour la situer! C’est où? C’est qui? C’est quoi?

 

Cette maison n’existe plus, à sa place ce que les gens d’ici ou d’ailleurs voient, c’est un beau cercle de fleurs vivaces. Avec le temps les témoins, soit ceux qui l’ont habité nous ont quittés et ceux qui restent partiront à leur tour et éventuellement pratiquement sans aucune trace ou référence quant à l’histoire de cette maison. Ce sera très difficile à reconstituer.   Voilà un bel exemple!

 

Considérons que si tous les vestiges du temps des Romains tel les arènes, les temples, les palais pratiquement en ruines avaient été complètement détruits, ces sites seraient moins visités, il est évident que les traces ou références maintenues en place et protégées prouvent hors de tout doute qu’elles ont bien existé. 

 

En terminant, en ce qui concerne Saint-Marc afin justement de perpétuer ses références pour le futur, la mémoire du temps! Plusieurs initiatives municipales ont vu le jour au cours des ans; pour n’en mentionner que quelques-unes, pensons :

 

1—     La bibliothèque ou BIBLIO

2—     Le logo municipal = via les élèves de l’école, suite à un concours, ils ont défini les quatre emblèmes du logo; soit la feuille d’érable représentant nos érablières, la chaleur du soleil symbolisant l’hospitalité de nos relais gastronomique, les lignes horizontales identifiant nos terres agricoles fertiles et les traits en forme de vagues symbolisant l’eau du Richelieu.

3—     Notre identité héraldique avec la collaboration de notre ami Georges Bellemare met en perspective non seulement la culture, mais également l’agriculture.

4—     Après négociation avec le Gouvernement fédéral, l’acquisition des deux quais démontre notre attachement au patrimoine en ce qui concerne le transport fluvial du passé.

5—     Et finalement, notre Église, sa restauration intérieure et extérieure due à l’intérêt de la population et la volonté des bénévoles à la conserver en a fait un joyau et une fierté collective qui restera pour toujours un témoin du passé jusqu'à nos jours.

 

Finalement, je vous dis ceci : si on respecte le passé, on apprécie le présent et on assure l’avenir.

 

Merci de votre attention et bonne soirée.

 

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Publication : octobre 2013